Fugue ? Oo

La longe pendait entre les pattes de la jument. Mais celle-ci n'y prenait pas attention. Elle ne faisait attention qu'à ce sentiment de calme. Elle n'aimait pas quand tout s'agitait autour d'elle. D'un naturel stressé, la jument était à prendre avec des pincettes comme on dit (est-ce que on dit vraiment comme ça ? ) Elle était tellement dans son monde qu'elle sursauta quand elle entendit un sifflement. Tournant sa fine tête alezane, elle remarqua la présence du jeune homme. Elle ne se souvenait pas l'avoir vu, peut etre l'avait-elle vu passer une ou deux fois devant son box. Mais n'étant pas de très bonne humeur en ce moment à force d'être enfermée dans son box, elle n'était pas très accueillante. Alors prendre l'air comme ça lui faisait du bien. Elle avait besoin de bosser aussi la cocotte, bon pas forcément monté parce qu'elle est pas très très... Heureuse de vous porter ? Nan nan ok... Mauvais débourrage... Bon bref, je paaaars complétement dans le sens contraire du sujet. Ne t'inquiètes pas Aaron, le sujet reprend La jument regardait le jeune homme sans bouger. Elle n'était pas contre les humains, elle n'aimait pas qu'on l'approche trop brusquement. Les oreilles en avant, elle se tourna complétement pour se retrouver face à lui. Elle fit un pas en avant, regardant ses mains avec attention. Aucune alerte ne se déclencha, c'est donc signe que pour l'instant il n'a pas l'air dangereux. Elle approcha encore puis elle tendit l'encolure, reniflant le bout des doigts du jeune homme. Mais un coup de feu se fit entendre. On était en hiver (Même si cela se voit très peu par ce beau ciel dégagé et ce soleil, ça se sent par la fraicheur ) et la saison des chasses continuait. La jument fit un bon sur le coté, les sens en alerte. Son coeur s'était mis à battre bien plus vite d'un seul coup, le moindre bruit l'affolant. Elle ronfla et gratta le sol de son antérieur, prete à se sauver au moindre bruit inquiétant.

( T'en as d'autre des idées comme ça ? )


Le jeune homme arreta de siffler quand la jument s'approcha de lui, il utilisa sa voix, sa voix masculine (héhé ) rassurante, au ton calme qui déténdait les chevaux craintifs. Aaron afficha un sourir rassurant, il ne broncha pas laissant la jument vérifier par elle même qu'il ne lui ferait aucun mal. Un coup de fusil brisa le silence, Aaron sursauta et remarqua vite qu'il n'était pas la seul surpris, il calma son propre coeur, il se devait de ne montrer aucun faiblesse de peur ou autre et devait cacher à la jument que lui aussi avait été surpris. Il baissa ainsi le regard, le temps que son coeur se remette a battre normalement. Il releva enfin ses yeux bleux vers la jument qui semblait pétrifiée, son regard redevint rassurant, sure de lui, montrant qu'elle n'avait aucune crainte à avoir car il était maintenant à cotés d'elle. il savait que le moindre de ses mouvements pourraient la faire fuir, il resta donc immobil et utilisa sa voix en chuchotant

-Oh la ma belle, c'est rien, c'est juste des vilains garçons qui s'amusent avec des pistolets à eau,

Bon d'accord son excuse ne marchait pas vraiment mais au moins ça l'avait fait sourir et détendre ses muscles. Peut être que la jument en ferait de même en le voyant sourir ? Aaron continua de parler doucement, calmement, racontant n'importe quoi mais du moment que ça le détendait, il ne voulait surtout pas penser au fait que les chasseurs les confonde avec du gibier Il se mit donc a chuchoter en reprenant son ton calme.

- Les pistolets à eau ça fait pas peur aux belles juments comme toi, hein ? Bon j'avoue que c'est pas très agréable d'être mouillé, surtout qu'avec ce temps ça doit geler... Mais bref ! Ils ne nous auront pas car on va vite rentrer chez nous bien au chaud et à l'abris, d'accord ?

Il afficha un très grand sourir, en guettant la moindre réaction de la jument, esperant qu'elle se detende.

La jument arreta son manège de gratter le sol et elle regarda le jeune homme, les oreilles pointées vers lui. Les paroles douces du garçon la détendaient petit à petit. A chaque fois qu'elle soufflait, de la fumé blanche sortait de ses naseaux, montrant bien que la température avait du baisser jusqu'à - 20 °C C'est dans ces moments là que l'on doit envier la canicule ! La jument se détendit, presque complétement, elle baissa un peu la tête, son coeur battant moins vite, elle avait retrouvé un souffle normal et elle était beaucoup moins en position de fuite. Elle gardait tout de même un oeil sur le bipède en face d'elle, on ne sait jamais si l'envie lui prenait de sauter sur la jument pour la manger... Elle ne comprenait pas vraiment tout ce qu'il disait, mais elle savait au moins que ses paroles étaient posées et calmes. Elle fit un pas, mais sans s'en rendre compte, elle marcha sur sa longe. Lorsqu'elle voulut relever la tête, elle fut très surprise de ne pas pouvoir, paniquant légèrement, elle tira comme si elle tirait au renard et la longe glissa sous son sabot avec difficulté pour revenir pendante entre les pattes de la jument. C'était une longe bleue, je ne vous dit pas dans quel état elle est maintenant. La jument avait l'air un peu déboussolée, l'incident avec la longe lui avait fait lever très haut la tête et on avait l'impression que la jument ne savait plus où elle habitait. La jument fit quelques pas vers le jeune homme, tendant l'encolure pour renifler son manteau. Ses oreilles pivotèrent en arrières, alertée par des bruits dans les fourés, des paroles... Les chasseurs observaient dans un coin du champs, vétus de vert et armés avec leurs fusils. Quelque chose bougeait rapidement dans l'herbe du champs, un chien fit rapidement son apparition, il regarda la jument, montrant les crocs. Tweeny coucha les oreilles et fit mine de mordre en direction du chien, avant de prendre le trot et d'aller un peu plus loin, à dix mètre derrière le jeune homme. Les chasseurs rapellèrent le chien, et repartirent sans s'excuser. Tweeny ne bougeait plus, les oreilles en avant, elle observait les hommes s'en aller, puis son regard se dirigea vers le jeune homme. Elle le fixa pendant quelques minutes avant de revenir vers lui et de baisser la tête pour mordiller ses chaussures. Se demandant quel gout ça avait ces choses là

Le jeune homme resta impuissant aus mouvements de la jument qui tentait de se détacher de sa longe qui s'était juste glisser sous son sabot. Il constata avec joie que celle ci ne recula pas et resta a ses cotés bien qu'un peu perturbéé par l'évènement et pour rien arranger au caractère craintive de la jument, les chasseurs firent leur apparition avec leur plus fidèle compagnon: le chien ! Aaron ne remarqua pas la présence du "ouaf" le premier, il ne put intervenir que déja les chasseux avaient récupéré leur chien, la jument se plaça derrière lui, et le jeune homme ne put s'empecher de sourir, il espérait qu'elle l'est fait pour se sentir moins en danger, ce qui permettrait a leur relation de faire un grand pas de géant. La jument se replaça a nouveau devant lui et permettant au jeune homme de constater l'état de la longe.

- He bein tu donnes du boulot a Abby ma belle

Il ne put continuer dans son délire que la jument avait décider d'arranger ses chaussures. Amusé , mais n'approuvant pas vraiment cette idée il se mit en position accroupie regardant exactement ce qu'elle fesait.

- Ce n'est point que ta technique d'arrangement de chaussure ne me convienne pas, mais j'ai bien peur de me geler les orteils d'ici quelques minutes si je n'interviens pas.

Il tapota gentiment entre les naseaux de la jument avec un petit "non" ferme, non mais il n'alalit pas se laisser marcher sur les pieds ! ou du moins dévorer les chaussures

Les chasseurs repartient, la jument était déjà un plus calme. Nan mais pourquoi avait-il besoin de venir dans le champs ? Peut-être confondaient-ils la jument avec un cerf, ou bien le jeune homme avec un... Avec quoi on pourrait confondre Aaron ? Un faune ? La jument s'appliqua d'abords à reniffler les chaussures du jeune homme, celles-ci sentaient la paille et le foin. Pourquoi ne pas y gouter ? L'alezane s'appretait à croquer la chaussure droite du jeune homme quand celui-ci lui FRAPPA VIOLAMENT le nez La jument releva vivement la tête, surprise. La voix ferme du garçon la dissuada de recommencer, mais elle se tenait devant lui, ne cherchant plus à l'approcher. Elle secoua la tête et la longe se balança de gauche à droite, cognant dans les membres de la jument. Les papattes de l'alezane étaient pleines de boue, entre la longe qui trainait par terre et qui allait taper dans ses membres et les chemins boueux qui l'avait menés ici, comment aurait-elle pu espérer s'en sortir propre comme un sou neuf ? Chose impossible bien sûr. Un vent frais parcouru le poil d'hiver de la jument. C'était le début de l'après midi et même avec ce soleil, il faisait particulièrement frais. La jument jetta un coup au bipède qui l'avait repousser il y avait à peine 5 min. Elle ne savait pas trop si elle pouvait revenir vers lui ou si il allait encore la repousser, elle voulait juste gouter à ses chaussures, je suis sûr qu'elle aurait pris soin de ne pas croquer à ses orteils... Fouettant l'air de sa queue, la jeune jument baissa la tête et goutta sans trop d'appétit l'herbe du champs. Elle avait l'air un peu maigre, comme tout les hivers. Et même si elle n'avait pas l'air vraiment convaincu du goût de l'herbe, elle brouttait tranquillement aux cotés du garçon.

Le jeune homme posa son regard sur la jument qui s'était sans doute calmée, elle évoqua un geste de surprise à sa PETITE tappe AMICALE sur les naseaux, il s'empressa de la rassurer.

- Là, ma belle, suis pas un méchant garçon

Il tendit doucement la main vers le chanfrein de la jument qui s'était remise paisiblement à brouter sans se soucier de ce qui l'entourait. Aaron aurait très bien put saisir rapidement la longe, mais il n'en avait pas envie, il ne voulait pas forcer la jument, à quoi bon commencer leur relation ainsi ? De toute manière Aaron avait tout son temps, et si la jument mettait du temps à prendre confiance, le jeune homme lui laisserait le temps nécessaire. Il approcha donc doucement sa main en lui parlant.

- Tu as l'air de manquer de confiance en toi ma tite dame, mais tu peux me faire confiance a moi.

Sa voix était rassurante, douce, un grand sourire joyeux illuminait son visage, il parrait que ça rassure les chevaux, il parrait. Le jeune homme posait son regard sur la belle jument alezane, il guettait ses réactions, espérant que la jument apprécirait le contact.