Au milieu, elle était là.

Jane avait longtemps marché, ne sachant pas vraiment où elle allait. Elle ne connaissait même pas l'existence de cette ville, et pourtant, elle avait été comme attirée. Appelées par lé débauche et la délinquance qui semblait ouvrir les bras à toutes les 'adolescentes' perturbées, les grandes villes étaient les très bons appats pour tous psychopates qui se respectent. Mais la ville près de TRC était dotée de trois maisons, d'un cinéma, d'un restaurant, d'une superette et, oh mon dieu, d'un petit bar. Les psychopates n'avaient qu'à bien se tenir... Evidement, aller se souler était surement une bonne solution pour réconforter Jane, et puis, de toute façon, qui s'en occuperait, réellement, d'une bourrée zigzaguant dans la rue ? Et puis même si la brunette n'était pas ce genre de fille, elle se laissa à penser qu'elle n'avait, depuis sa naissance, rien à se repprocher et qu'une petite cuite, l'une des premières, ne lui ferrait surement pas de mal...Le seul problème : elle n'était pas majeure. Tant pis, elle avait 18 ans le lendemain, le barman pourrait peut être faire une minuscule exception ! Ha oui, son anniversaire. Après tout, quoi de mieux que d'apprendre la mort de son meilleur ami trois jours avant ses 18 ans ? Quoi de mieux que de faire la rencontre d'un type qui doit, à l'heure qu'il est, vous prendre pour une demeurée profonde ?
Jane s'était dit qu'en venant ici, elle avait une chance de réussir ce qu'elle avait toujours voulu. Mais plus les jours passaient, plus tout déraillait. Peut être n'était-elle tout simplement pas faite pour rester ici. Ici. Pas à TRC. Ici, dans ce monde. Non pas que la demoiselle ait des envies suicidaires...Quoi que. Non. Effaçons toutes pensées négatives. Et entrons. Jane poussa la porte du bar et adressa un sourire timide au messieur qui nettoyait avec rapidité les verres des buveurs attablés à différents endroits. Jane lança un bref coup d'oeil à la salle qui semblait calme. En même temps, vu la 'ville', il n'était pas étonnant que ce lieu ne soit pas remplies d'anciens détenues ou de jeunes magouilleurs. Donc la demoiselle, ne connaissant pas vraiment le mode de fonctionnement de ce genre de lieux, se dirigea vers le bar. Elle ôta son manteau et s'installa sur un tabouret avant de commander une bière. Autant commencer doucement. Le bar man la servant ne lui demanda aucune carte d'identité, tant mieux. Décapsulant la bouteille, il la présenta à Jane qui s'en saisit avant d'en boire une gorgée. Grimacant, la demoiselle reposa la bouteille sur le socle prévu à cet effet. Elle ne se rappelait pas que c'était aussi mauvais, la bière. Pourtant, elle se forca à boire une autre gorgée. Et puis encore une autre. Finalement, ce n'était pas aussi dégoutant que ça, une fois habitué... La bouteille finie, Jane en redemanda une. Ses yeux se baladaient sans entrain sur la salle, balayant du regard tous les hommes bizzards louchant sur elle ou sur une autre des filles présente dans le bar. C'était certes un peu glauque, mais ça ne déplaisait pas forcément à Jane qui se surpris même à sourire légèrement. Ce sourire particulier, celui qu'elle lui avait offert. Attrapant sa seconde bouteille, elle en but une gorgée avant de, comme avec la première, la reposer sur le bar. Cette soirée ne s'annonçait en fin de compte pas si mal que ça, étant donné qu'elle ne tarderait pas à tout oublier de ce qui se passait en ce moment...

[Désolée de mon sujet, jme suis un peu embrouillée, jsuis partie dans tous les sens... Enfin, qui va rpéondre !? ]

Nombre de messages : 11 Age : 31 Date d'inscription : 31/12/2008

Je marche également, à cette heure égarée de la nuit. J’aimais ainsi marcher, seul, absolument seul. Je me laissais aller ainsi à la mélancolie, la nostalgie peut-être, de ce qu’aurait pu être ma vie, si à cet instant, elle marchait à mes côtés. Je fermai les yeux alors, et ralentissai le pas. Je laissai mes autres sens prendre la relève, et j’imagine. J’imagine que le contact que de la brise sur mon bras est celui de ta peau douce. J’imagine, que l’orage qui se prépare au loin, est le son de tes murmures dans mon dos. J’imagine que le vent qui ébouriffe mes cheveux, n’est autre que ta main agile et expérimentée. J’imagine, et j’imagine. Autant de fois qu’il le faudrait. Mais je sens que ton absence me pèse, et bon sang, que ta présence me manque. Il n’y a pas un jour sans que je pense à toi, sans que l’image de ta silhouette se dessine devant mes yeux. Alors, je sens une multitude de frisson m’envahir et la crainte remonter le long de mon échine. Je ne perçois plus vraiment tes yeux. Etaient-ils comme ceci, ou comme cela ? Ils sont troubles. Il me semble que chaque fois, ton image est plus loin que le jour avant. Ca me fait peur, peur que je te perde pour de bon, cette fois. Il me semble alors que ton parfum me suit partout. Ah, non, c’est le sien...

J’ouvre brusquement les yeux. Je sais que mon regard s’assombrit à cette pensée. Je suis un cas de la société, incapable de se sociabilisé. J’ai perdu tout contact humain de puis que tu m’as quitté. Je refuse toute relation possible. J’ai peur qu’on me quitte, j’ai peur d’avoir mal de nouveau. Ma seule protection est de rejeter tout le monde, mais je n’en suis jamais satisfait. Au contraire, j’ai l’impression que ça me fait plus de mal qu’autre chose. Mon pas s’accélère, j’aimerais, l’espace d’un instant, d’une nuit peut-être, tout oublier. J’entre alors dans bistro traditionnel. Un peu sombre le bar, mais qu’importe. J’ignore tous les regards qu’on pouvait me porter, et qui se détournaient vite. Mon point est fixe, et il a un nom. Il est une belle jeune femme. Ce n’est pas une femme, je le sais, je le sens. Je le vois, à sa façon de boire la bière. Je l’ai senti, quand elle m’a parlé. Je m’approche d’elle d’un pas décidé, le regard plus sombre encore. Je vins à côté d’elle, sans croiser son regard. Je l’ai vue sourire, et l’espace d’une seconde, mon cœur s’était réchauffé. Mais j’eus bien vite oublié ce sourire, et lui empoignai la bouteille de bière d’un geste brusque. De toute évidence, c’était sa seconde, et on pouvait éviter les dégâts. D’un geste las, je retournai la bouteille, qui se vida. Le liquide se répandit au pied du barman, qui me regardait, et je sentis du défi dans son regard.

Qu’es’ tu fous, le rabat-joie ? Si t’en voulais une aussi, t’avais qu’à le demander...

Et il partit d’un rire hystérique, qui eut pour seule conséquence de m’énerver au plus haut point. Je ne pris pas la peine de lui répondre. Je fis le tour de la salle, d’un seul coup d’œil. J’avais bien remarqué certains regards qui, avant que je n’arrive jusqu’à elle, s’étaient posés sur Jane. La petite plaisait aux hommes, et on pouvait le comprendre. A mon tour, je posai les yeux sur Jane, mais non pas pour la relooker, c’est au plus profond de son regard que je la fixais

Tu essayais de noyer tes problèmes dans l’alcool ? J’ai déjà essayé, ça marche bien un moment... Puis c’est pire après...

Je ne voulais même pas attendre ici. Il y avait trop de monde. Je lui empoignai alors le poignet, jusqu’à sentir une légère résistance. Je ne voulais pas la brusquer.

Viens, ce serait mieux si on sortait...

Oui, mais peut être qu'elle n'avait pas envie de sortir. Après tout, il l'a virrait de chez lui, chose qu'elle comprennait, certes, mais avec difficulté tout de même, et il avait le culot d'arriver ici comme un cheveux sur la soupe, lui retirant sa boisson et l'entrainant dehors ? Non, ça ne se passerait pas comme ça. Mais quand, de nouveau, elle entendit sa voix, douce et pourtant froide, son regard fouillé le sien, elle sentit sentit son coeur s'affolé. Son souffle était irrégulier et le contact de la peau d'Andrew sur la sienne la fit frissonner. Il avait la peau étonnament froide par rapport à la sienne, mais il réussie tout de même à la rassurer. Car elle n'avait même pas eu le temps de boire trois bières qu'elle était déjà dans le coltard. Qu'elle nulle elle alors...
Vu l'état dans lequel elle se trouvait, Jane trouva plus sage de le suivre sans broncher. Après tout, qu'elle était ses chances de parvenir à rester ici ? Et puis, elle ne se sentait pas non plus capable de rentrer seule. Zigzaguer sans s'en rendre compte sur le chemin du retour, à la risée des passants...très peu pour elle. Enfin. En sautant à terre, la tête lui tourna et elle fit quelques pas non assurés. Mais la main du jeune homme entourait toujours son poignet ce qui l'aida à se concentrer sur ce qu'elle devait faire, sois sortir d'ici, et vite.
Une fois dehors, un frisson parcourut le long de son échine. Il faisait froid. Très froid, même. Refermant son blouson avec une lenteur qui en aurait exaspérée plus d'un, Jane se mit à marcher, sans même adresser une parole à Andrew. Après tout, qu'aurait-il fallut dire dans une situation comme ça ? Elle n'en savait rien, et ne comptait pas se renseigner. Sa respiration et les soubresauts de son coeur s'étaient appaisés alors qu'elle était sortie du pub, l'air frais, surement l'avait aidé. Pourtant, elle sentait Andrew proche d'elle, et rien qu'à cette pensée, elle préferait fermer les yeux, quitte à rentrer dans quelque chose ou quelqu'un. Ca ne pouvait clairement être qu'un rêve. Il l'avait viré de chez lui et il était venu à sa rescousse dans un bar où elle avait décidé de passer la soirée. Soirée qui, autant le dire s'annoncait mal.
Jane secoua la tête de droite à gauche, chassant toutes les pensées l'envahissant. Fouillant ses poches, elle attrapa son bonnet et l'enfila doucement, l'enfoncant jusqu'à ses oreilles. Ses gants mit, elle accéléra le pas. Il était près d'elle, Jane distinguait sans mal le bruit feutré de ses pas. Devait-elle, comme plus tôt, avoir peur d'être seule avec lui ? Peut être que oui. Peut être que non. Mais pour Jane, c'était peut être que non. Après tout, il l'avait déjà aidé deux fois. Bref, la jeune fille accéléra, ce qui n'était, en fin de compte, peut être pas une bonne idée. Le verglas était bien plus malin qu'une Jane maladroite et cette dernière glissa sur une plaque lisse et froide. Tombant lourdement, elle se releva le plus vite possible, sans même jetter un coup d'oeil à Andrew. Elle ne l'avait pas regardé, certes, mais elle était certaine qu'il pouffait, le plus discrètement possible de rire.

Merci.

Sa voix l'étonna elle même. Elle avait été bien plus dure et froide qu'elle n'aurait voulu. Tant pis.
Déjà, les quelques lumières de la ville disparaissaient derrière eux tandis que celle de TRC apparaissaient devant. C'était peut être que ça, qu'on appelait les 'bledes pommés'...