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 Caravane d'Andrew Lewis

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Aaron Reynolds
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Aaron Reynolds


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MessageSujet: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyMer 31 Déc - 19:48

Bien chez sois, bien moins cher ! Caravane d'Andrew Lewis 774305
Vla ta caravane !
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Andrew Lewis

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyMer 31 Déc - 23:29

    [ Merci =D ]

    Qu’est-ce que je fous là, moi ?

    Cette question lui avait traversé la tête une bonne centaine de fois. Il ne montait pas extrêmement bien à cheval, il fallait l’avouer. Beaucoup le dépassaient, sans trop faire d’effort. Certes, il avait un certain talent, mais il n’égalait aucun d’ici certainement. Et puis, avec sa patte folle, comment même pourrait espérer atteindre leur niveau ? Oh, il aimait les chevaux. Ils ne posaient pas de question, ils étaient sincères, dans chacun de leurs mouvements, et de leurs regards. Cela, seulement, était-il suffisant ? Assez pour lui faire parcourir des centaines et des centaines de kilomètres, muni d’un gros sac. Et il était là, arrivé à destination, devant sa caravane. Il y a deux ans, jamais il n’aurait pensé quitter sa maison douillette, pour une vie pareille. Oui, mais il y a deux ans... Tout était si différent... Le jeune homme venait de s’asseoir sur le lit, le regard vague, errant sur la pièce, sans émotion apparente. Il était ailleurs, voyageant dans ses souvenirs. Si seulement il pouvait parvenir à oublier...

    Andrew était un homme qui aimait le football. Vous savez, ce jeu qui consiste à pousser un ballon, éviter ses adversaires, et le pousser jusqu’à ce qu’il dépasse la ligne de but ? Oui, mais pour lui, ça signifiait tellement plus. L’épanouissement. Rien d’autre n’existait. Il était certain de ne plus jamais rien éprouver de semblable. Un bête accident, une chute minable. Le voilà coincé dans un lit d’hôpital, se maudissant que cet accident ne fut pas un accident de voiture, ou quelque chose qui aurait pu lui être fatal. Une telle passion, ça fait peur n’est-ce pas ? Et pourtant, une autre naquit peu après. Une jeune femme... Oh si belle, si frêle, si fragile. Il a oublié tout ce qui le concernait. Il était resté à son chevet, à attendre qu’elle se réveille. Et elle se réveilla. Ce fut une autre passion, mais toute aussi belle. Elle parvenait à le faire sourire, celui à qui on diagnostiquait déjà une belle déprime. Mais le sort s’était acharné de nouveau...

    Le jeune homme revint dans le monde des vivants, et s’affala dans le lit, les bras croisés derrière la tête. Il n’avait envie de rien, seulement de rester sur ce lit, à attendre. Mais attendre quoi, au juste ?
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Jane Cast

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyMer 31 Déc - 23:46

    Emmitouflée dans une grosse doudoune, un bonnet enfoncé jusqu'aux oreilles et une écharpe ne laissant apparaitre que le bout de son petit nez rouge, Jane avancait à grandes enjambés on ne sait où. A vrai dire, la jeune femme avait reçu un appel téléphonique tôt ce matin lui annonçant que celui qu'elle considérait comme son meilleur ami était mort dans la nuit, d'une chute de cheval. Elle avait broyé du noir toute la journée, enchainant paquets de mouchoirs sur paquets de mouchoirs mais c'était décidé, en fin d'après midi, à se montrer.

    Les larmes toujours aux yeux, la brunette marchait sans savoir où elle allait et ne faisait attention à rien autours d'elle, même pas aux chevaux. La mort de ses parents avait été un coup dur, et elle avait essayer de se reconstruire. Alors qu'elle y arrivait peu à peu, il avait tout caché, lui. Après être sortie de son logis, Jane avait détaillé rapidement les alentours. Personne, et tant mieux. Elle avait déjà beaucoup de mal à se dévoiler aux autres alors qu'elle était en forme, mais alors dans cet état pitoyable, elle en mourait surement. Elle avait descendu les marches de sa caravane et elle touchait la terre ferme pour la première fois depuis le début de la journée.

    Le paysage était givré, blanc. Le vent, s'abbatant en rafales irrégulières lui fouetta le visage. C'est à partir de ce moment là qu'elle remonta et descendit respectivement son écharpe et son bonnet. Ses gestes étaient automatiques. Elle ne pensait à rien sauf à lui. Mort. Se baladant entre les caravanes, elle s'arrêtait parfois, nez à nez avec un cheval au paddock, munit d'une couverture épaise pour resister à ce froid rigoureux. Se remettant à marcher après des arrêts de quelques secondes uniquement, Jane ne remarqua même pas qu'une nouvelle caravane était présente.

    Le regard au sol, évitant les cailloux ou les plaque de givre, la jeune brunette ne tarda pas à lever les yeux vers la nouvelle venue, cette petite caravane, ressemblant à toutes les autres. Jane recula de plusieurs pas, géne d'être aussi proche et peut être d'avoir dérangé l'habitant. Trébuchant, elle manqua de se casser la figure et se rattrapa in extremis contre une barrière de paddocks. Espérant n'avoir dérangé personne, Jane s'arrêta un instant, reprennant ses esprits. Elle allait rentrer, de toute façon, dehors ou chez elle, qu'est ce que ça changeait vraiment ?


Dernière édition par Jane Cast le Jeu 1 Jan - 13:13, édité 2 fois
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Andrew Lewis

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyJeu 1 Jan - 0:56

    Une ombre passa devant la fenêtre, attirant momentanément le regard morne et las du jeune homme. Tiens, il y avait encore de la vie dehors. C’est fou, il pourrait lui arriver n’importe quel malheur, que le monde tournerait encore. La vie continue dit-on, quoi qu’il advienne. D’un geste presque rageur, il se releva, incapable de rester ainsi sans rien faire. Il regarda au dehors, et ce fut à peine à ce moment-là qu’il remarqua à quel point le froid lui glaçait les muscles. Le sol semblait gelé, et des plaques de givres avaient pris place. Il chercha des yeux le propriétaire de l’ombre qu’il avait vue quelques minutes avant, sans même s’en rendre vraiment compte. Ce fut par hasard que son regard ombrageux tomba sur une jeune femme. Elle s’était arrêtée, non loin. Elle portait une doudoune, et un bonnet qui lui couvrait les oreilles. Ses longs cheveux n’échappèrent pas au regard inquisiteur du jeune homme. Légèrement ondulés, ils reflétaient faiblement le reflet du soleil d’hivers. Les traits de son visage étaient fins. Elle était jolie. Plus encore, peut-être. Ses yeux semblaient encore humides. Avait-elle pleuré ? Il resta à la regarder, sans vraiment s’en rendre compte, au seuil de sa caravane. Peut-être avait-elle reçu une désagréable nouvelle... Cette réalité le frappa. Alors ainsi, il n’était peut-être pas le seul à broyer du noir ? Cette pensée le soulagea, égoïstement. Elle était près de la barrière du paddock, et de toute évidence, semblait seulement avoir récupéré son équilibre. Peut-être était-elle tombée, peut-être s’était-elle fait mal ? Etait-ce pour cela, qu’elle avait les yeux rouges ? Qu’importe, finalement...

    Le jeune homme voulut rentrer se réchauffer, mais il en était incapable. Ses muscles refusaient de lui répondre. Son regard, même, ne quittait pas la jeune femme. Elle était touchante, et il se sentait même capable de lui adresser la parole. Il éprouvait le besoin de savoir son nom, de savoir si elle vivait aussi ici. Il voulait lui parler du froid, du verglas. Il voulait lui parler des chevaux, de la pluie et du beau temps, qu’importe. Il voulait qu’elle lui parle, d’elle, du pays, ou du ciel. Il s’approcha alors, le froid le saisissant plus qu’il ne l’aurait cru. Doué, le jeune homme était sorti avec un simple pull. Pourquoi ? Avec lui, il fallait parfois savoir ne poser aucune question, car elles n’avaient souvent aucune réponse concrète. Il arriva devant elle. Aucun son ne sortit de sa bouche, mais son regard ne quittait les yeux de la jeune femme. Que pouvait-il lui dire ?


    - Je... Vous... Je m’appelle Andrew...

    Il se tut brusquement, et détourna les yeux. Qu’est-ce qu’il pouvait être nigaud quand même... Elle se fichait très certainement de savoir comment il s’appelait. Ce n’était d’ailleurs pas comme ça qu’on débutait une conversation. Mais il n’était pas doué pour parler. Ca faisait si longtemps qu’il n’avait plus adressé de lui-même la conversation à quelqu’un. D’ailleurs, comment se fait-il qu’il se trouvait face à elle ? A cet instant, il n’en avait plus la moindre idée. Mais il lui trouvait un air qu’il connaissait, un air si troublant, si touchant qu’il n’avait pas su résister à l’envie d’entendre le son de sa voix. Lui pardonnera-t-elle seulement sa maladresse ?
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Jane Cast

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyJeu 1 Jan - 1:28

    La jeune femme, le regard vide, leva ses yeux noisettes vers lui. Il était sorti silencieusement de son habitacle et était venu à sa rencontre. Elle, elle n'aurait jamais eu le courage de venir vers quelqu'un d'inconnu. Ses yeux larmoyant se plissèrent, appellant au secours comme ils le pouvèrent. Jane renifla bruyament, essayant de s'imaginer l'image qu'elle devait renvoyer à ce nouveau cavalier. Se resaisissant du meiux qu'elle pouvait, Jane se redressa, prenant garde de ne pas glisser sur le sol verglacé, gelé.

    Elle n'arrivait pas à détacher ses yeux du visage de celui qui était venu à sa rencontre. Il avait quelque chose de si troublant que Jane en était décontenancée. Sa présence était à la fois si froide et pourtant si touchante que Jane se demanda s'il était vraiment réel, si une quelconque personne avait la possibilité d'avoir une prestance de la sorte. Alors quand sa voix triste et maladroite emplit l'atmosphère glacé mais pourtant 'protecteur', Jane ferma les yeux complêtement et éclata en sanglots. Après tout, il fallait bien, à un moment ou à un autre que toute cette tristesse, cette haine et cette rage sortent, face surface, il fallait qu'elle se défoule. Poussant de légers couinements plaintifs, elle héista à s'enfuir en courant le plus vite possible, mais vu son état, elle ne s'en sentait même plus la force. Et puis, vu le terrain, Jane ne se donnait même pas quatre secondes avant de tomber lamentablement. Alors, à quoi bon essayer de s'enfuir alors qu'elle était en proie à la tristesse d'une disparition ?

    Relevant sa bouille humide vers le jeune homme qui avait assisté, impuissant , à cette sène, Jane lui souriat difficilement comme pourlui dire 'non, non, je ne suis pas folle, ne t'inquiète pas...' et puis elle aurait ajouté, si elle avait pu 'oublie juste ce moment, tu ne me connais pas et tu ne m'as jamaisvu.' Pourtant, et malheureusement, il avait tout vu, et peut être tout compris. Non, personne ne pouvait comprendre cette douleur qui lui transpercait la poitrine, qui lui faisait mal, cette impression de vide mais en même temps de compression, tout ça, personne ne pouvait le comprendre.

    Attrapant un Kleenex qu'elle avait sur soi, au cas ou, Jane essuya ses joues ainsi que le bords extérieur de ses yeux avant de s'excusant en begéyant bétement. Mais maintenant, elle se fichait bien d'être ridicule, au point ou elle en était... Entre deux sanglots, Jane se présenta difficilement.


    - Je m'appelle..Ja...Jane. -

    Malgré ses gémissements, Jane restait Jane et elle baissa le regard, jusque là perdu dans les traits délicats et souffrants du jeune homme, Andrew, pour détailler le sol tout en rougissant. Elle pleurait pour un rien, et rougissait pour la même raison, qu'elle chance elle avait...
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Andrew Lewis

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyVen 2 Jan - 18:56

    A peine eut-il fini de lui dévoiler son nom, que la jeune femme ferma les yeux. Ceux dans lequel il s’était senti bien et compris, pendant quelques secondes. La jeune femme éclata en sanglot, et Andrew demeura interdit, totalement. Il se remémorant sans difficulté les dernières minutes qui venaient de s’écouler, et se demanda quelle maladresse il avait encore pu faire. Il ne parle guère souvent, et il serait préférable qu’à l’avenir, il s’en passe. Certes, il était un peu maladroit et distant, mais il n’était pas idiot. Peut-être son nom l’avait-il effrayée, mais il n’y croyait pas vraiment. Mais ça n’avait pas d’importance à cet instant. La voir ainsi, prise d’une telle détresse le décontenançait fortement. Il eut envie de la prendre dans ses bras, de la serrer, fort, pour être certain que quand il la relâcherait, elle lui sourirait. Même ainsi, le visage noyé dans les larmes, elle était si jolie. Si touchante qu’il était incapable d’aligner deux pensées à la fois. Il lui sembla alors qu’il serait mieux qu’il s’en aille, préférant lui éviter d’autres crises de larmes. Décidément, il n’était bon à rien, au point qu’il arrivait à faire pleurer une belle inconnue. Mais quand enfin, elle redressa la tête pour poser les yeux sur lui, il remarqua son effort pour lui sourire, et il sentit son cœur s’accélérer. Il se souviendrait de cette rencontre, car elle n’était pas des plus banales. Non... Non, il ne la croyait pas folle. Il ne se le permettrait pas car il se savait lui-même parfois légèrement dérangé. Oh, non pas que j’insinue par là que la belle Jane est dérangée...

    Si, il pouvait comprendre ce qu’elle ressentait, pour avoir vécu la même chose. Même si cela remontait à quelques années, le jeune homme vivait toujours à ses côtés, dans le passé. Il n’envisageait pas l’avenir. Il le subissait, sans se plaindre, mais il n’en avait plus aucun goût. Il avait cessé de sourire et de rire le jour où son cœur avait cessé de battre. Il avait assisté, impuissant à sa mort. C’était une sensation horrible, que de savoir qu’il ne pouvait rien faire. Lui attraper la main, la serrer aussi fort qu’il le pouvait. Prendre son corps frêle contre lui. Cela n’avait rien changé. Elle était partie. Trop loin pour qu’il puisse la suivre.

    Jane regardait le sol. Elle semblait gênée, intimidée. Par lui ? Oh, il n’avait absolument rien d’intimidant. Au contraire, il était on ne peut plus mal à l’aise de ne rien pouvoir faire pour elle. Un bon ami lui aurait relevé la tête, l’aurait serrée dans ses bras. Lui ne le pouvait pas. Il pouvait seulement la dévisager maladroitement. Il passa une main dans ses cheveux, cherchant d’une façon ou d’une autre à reprendre une certaine contenance. Il devrait chercher à la faire rire, à l’emmener voir d’autres paysages plus attrayants, il devrait peut-être l’inviter à faire quelque chose, tout simplement. Mais il n’y arrivait pas, il parvenait seulement à regarder profondément cette jeune femme, qui n’osait plus croiser son regard.


    - J’espère que ce n’est pas moi que vous mets dans cet état....

    Sa voix aurait du être douce, et un brin malicieuse, histoire de la faire sourire, mais elle était plus froide qu’il ne l’aurait voulu. L’habitude, très certainement. Mais après tout, il ne pouvait rien faire pour elle. Il savait que le mieux qu’il puisse faire, c’était de s’en aller, de fermer la porte comme il l’avait ouverte. Elle se sentirait peut-être mieux après ça. Il baissa légèrement la tête, la quittant du regard, et fit demi-tour. Mais il s’arrêta, en si bon chemin. Il ne pouvait pas partir ainsi, pas encore. Il se retourna légèrement, et posa ses yeux sombres sur elle.

    - Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
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Jane Cast

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyVen 2 Jan - 22:40

    D'abord, la jeune femme la regarda, stupéfaite. Jamais elle n'aurait pensé qu'une personne, quelqu'elle soit puisse penser que c'était à cause d'elle qu'elle pleurait...(Jmembrouille...--') Relevant son visage vers celui d'Andrew, ce beau ténébreux ( Caravane d'Andrew Lewis 474872 ), elle se forca à rire de bon coeur, même s'il sonnait faux. Jane essayait juste de faire des efforts et, au fur et à mesure, peut être serait-elle récompenser, qui sait ? La mélodie de son rire se tût et elle redécouvrit, les yeux moins larmoyants, les traits du jeune homme. Et c'est à ce moment là que Jane s'immobilisa complêtement. Le souffle court, elle était complêtement perdue. Elle rougissait d'avantage, mais penser que c'était dû au froid n'était pas forcément la vérité.

    Et puis il s'en allait, et Jane sombrait de nouveau. Elle aurait voulu s'avancer, marcher vers lui, lui prendre les mains, les poser sur sa poitrine, pour qu'il sente, qu'il sente son coeur battre à toute allure, qu'il sente son coeur, brisé par cette perte. Pourtant, tout ses muscles étaient endormis, ne réagissait à aucun de ses ordres. Alors Jane se contenta simplement de renifler, le plus discrètement possible avant de sourire et de simplement lui dire :


    - Non, non. -

    Et puis elle ajouta doucement :

    - Au revoir. -

    Ses paroles n'avaient été qu'un souffle doux, bercé par le vent qui ls accompagneraient surement jusqu'à l'oreille du jeune homme. Elle était mal, mais après tout, est ce que les autres devaient s'en soucier ? La preuve, non. Et Jane, à cette idée, était presque réconfortée. Finalement, personne ne viendrait la déranger dans cette état. Enfin, c'est ce qu'elle se disait pour se sentir mieux. Se sentir mieux...Tout de même plus facile à dire qu'à faire. Pourtant, il s'arrêta. Les mains tremblantes, Jane esseya avec difficulté d'avaler sa salive. Et il se retournait. De nouveau, peut être, elle entendrait sa voix si froide et pourtant douce comme une caresse, chaleureuse. Au oui, à cet instant précis, la demoiselle brune aurait donné n'importe quoi pour l'entendre, cette voix. Elle la calmait, attenuait sa souffrance. Cette histoire était tellement incensé.

    Et maintenant, il lui demandait si elle avait besoin de quelque chose. Que pouvait-elle répondre à ça ? Rien. Ses prunelles claires le dévisageaient presque bétement, et au bout de plusieurs secondes, elle réalisa, enfin, qu'elle devait vraiment avoir l'air idiote. Mais ça ne changeait finalement pas vraiment à d'habitude. Mais Jane réussit tout de même à hocher de droite à gauche la tête. Après tout, lui dire : "Oh, tu serai vraiment sympa si jpouvais chialer un peu sur ton épaule, raconter à qui veut ma lamentable histoire..." mais Jane n'était pas comme ça, jamais elle n'aurait eu le culot, car oui, c'était du culot, de lui dire ça. Alors elle préferait se taire, et il fallait le dire, c'était bien mieux comme ça !

    [Jme sens trop minable par rapport à tes message, jsuis désolée....]
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Andrew Lewis

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptySam 3 Jan - 19:56

    [ Arrête, ils sont super Caravane d'Andrew Lewis 265189 ]

    C’était tellement difficile pour le jeune homme de faire un pas vers les autres. Tout gentleman aurait invité cette jeune femme à boire un verre, que ce soit dans la caravane, ou dans un café quelconque. Mais Andrew en était quasiment incapable. Qu’il s’agisse d’une très belle femme, ou d’une sans atouts particuliers, il n’agissait pas différemment. Pourtant, quand la jeune femme, Jane, prononça un faible au revoir, semblable à un murmure, son cœur s’était serré. Il n’avait pas envie de la laisser là. Il la voyait très bien, même dos à elle. Cette petite femme, aux épaules frêles qui semblaient pourtant porter tout le malheur du monde, immobile derrière lui, le regardant s’éloigner de ses yeux tristes et touchants. Elle n’avait pas répondu, et il mettait cela sur le compte de la timidité, plutôt que de l’envie de le fuir. Alors il se retourna de nouveau, et marcha un peu vers elle. Tout son corps frémissait, autant de froid que de malaise. Mais il n’était rien, comparé à celui que la jeune femme affichait. Lui pouvait encore se cacher derrière son air impassible, froid. Mais elle... Chacune de ses émotions se lisaient dans ses yeux noisette, sur ses joues rougies. Elle ne cachait pas ses sentiments, et il se laissait facilement aller à la dévisager, elle qui ne bougeait que la tête, de droite à gauche. Il tendit la main vers elle, et lui prit doucement le poignet, d’un geste maladroit, mais doux.

    - Si vous restez ainsi, vous allez geler sur place. Je ne vous promets pas qu’il fasse beaucoup plus chaud dans ma caravane, mais au moins... Un peu.

    Se rendant compte que son geste était totalement déplacé et inutile, il la lâcha brutalement, et recula d’un pas, ne la quittant pourtant pas de ses yeux sombres. Il n’était vraiment pas doué, incapable de dire quelque chose sans pour autant faire passer un message tout autre. Quelqu’un de normal aurait dit ‘ Voulez-vous venir vous réchauffer chez moi ? Vous pourrez peut-être me raconter ce qui ne va pas. ’ Mais non, c’était trop lui demander. Pourquoi lui avait-il pris ainsi le poignet ? Il n’avait pas à la toucher, aussi bonne soit l’intention. Mais il avait voulu la rassurer. Puisqu’il ne pouvait pas la prendre dans ses bras, au moins pouvait-il l’encourager à venir se réchauffer. Oh non, non on s’embrouille, il n’y avait absolument aucune excuse. De plus, le remord le fit tressaillir. Il ne pouvait pas, ne serait que frôler la main, le poignet, ou n’importe quoi d’une autre femme. Il l’avait trop aimée pour l’oublier si vite, et user de ses maigres charmes avec d’autres. Il baissa les yeux, serrant doucement le poing.

    Ses joues également commençaient à rosir, tant le froid était piquant, mais également à cause de la gène, qui frisait le comble. Elle devait le prendre pour un fou, et allait certainement s’enfuir, au lieu de le suivre. Mais il aurait tant voulu qu’elle excuse ses gestes maladroits, ses paroles parfois trop froides, et ses regards souvent trop insistants. Pourrait-elle tant lui excuser ? Il aurait fallu qu’elle le quitte là, avant que la liste ne s’allonge encore.


    - Je n’ai pas grand-chose à vous offrir, mais j’ai pensé à du chocolat chaud, peut-être ?

    Il n’avait qu’un sac, quelques affaires, et le nécessaire de survie, c'est-à-dire de quoi faire un chocolat chaud. Bien sûr, il y avait l’eau du robinet...
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Jane Cast

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptySam 3 Jan - 21:01

    [Peut être, mais pas grandioses comparés aux tiens... Ils sont tellement... Caravane d'Andrew Lewis 265189 ]

    Il se rapprochait de nouveau d'elle, apportant par la même occasion cette chaleur tant recherchée, qui l'appaisait simplement. Sa voix l'avait fait tressaillir. Un long frisson, qi avait parcourut toute son échine, partant de la pointe de la tête pour finir à la pointe des pieds. Un frisson qui redonnait le moral, qui aidait à se sentir mieux. Le seul problème pour Jane, c'est que pour se sentir mieux, il en fallait un paquet, des frissons de ce genre. Peut être que d'une telle prouesse, aucun être vivant, si ce n'est les chevaux en était capable... Et pourtant, si Jane avait su lire dans l'avenir, elle n'aurait jamais pensé ça. Il s'était considérablement rapproché d'elle, réduisant la distance les séparant à grandes enjambées. Ils étaient assez proches pour que Jane sente le souffle court et coupé d'Andrew sur son visage encore humide. Et puis il y avait eu ce contact. Bref. Chaud. Doux. Il lui avait proposé de l'aide, une main avait été tendue pour que Jane change. Mais il avait totalement changé d'attitude, laissant à peine le temps à la brunette de comprendre ce qui se passait. Il était déjà à plusieurs pas d'elle, loin, et ses poings étaient serrés, serrés au point qu'elle pouvait voire ses jointures se blanchirent. Peut être devait-elle avoir peur à ce moment précis ? Mais ce n'était pas le cas, au contraire. Elle était attirée vers lui, voulant tout savoir. Pourquoi agissait-il ainsi ? Qu'était-il arrivé ? Etait-ce de sa faute, s'il se comportait de la sorte ? Mais Jane ne pouvait pas bouger, non, c'était trop tard, cet air sombre avait repris surface, il était froid, semblait tourmenté.

    Alors qu'elle n'avait donné aucune réponse, perdue dans ses pensées, lui, il réitéra sa proposition, sous autre forme, mais ça voulait dire la même chose. Son coeur avait explosé, et elle ne demandait qu'à en savoir d'avantage sur lui. Malgré ça, sa timidité n'avait en aucun cas laisser place à ce désir et Jane ne savait pas vraiment se comporter par rapport à lui, au fait que deux inconnus se retrouvent seuls dans un endroit aussi confiné qu'une caravane. Et puis, même si elle n'avait pas peur, l'idée qu'il puisse être 'dangereux' devait toujours être présente dans la petite tête de Jane. Mais non, jamais elle ne s'était dit qu'il y avait un risque d'accepter. Elle tenta, de nouveau, de sourire. Ses lèvres s'étaient légèrement retroussées, laissant même, l'espace d'une demi seconde, apparaitrent ses dents. Alors là, c'était un vrai sourire, de la part de Jane, du moins. Et elle avait murmuré, encore une fois, car sa voix ne pouvait pas être plus forte :


    - Oui... -

    Elle aurait voulu continuer de parler, le remercier, lui demander si elle ne le dérangeait pas. Mais elle en fut tout bonnement incapable. Sa gorge était sèche, ses lèvres gersées par le froid et son nez aussi gelé qu'un glaçon sortant du frigidaire. Après tout, l'idée qu'elle ne puisse parler d'avantage parce qu'elle avait froid n'était peut être pas la bonne. Oh oui, Jane était une fille au-delà du compliqué. C'était aussi peut être pour ça, qu'elle n'avait jamais d'amis, qu'elle ne se fondait pas dans la masse. Enfin, pas le moment de parler de ça. Elle commenca à marcher. Marcher ? Hélas non, aucun de ses muscles ne répondaient. Elle aurait voulu courir, se dépenser, sauter pour évacuer tous les sentiments, malsains ou pas qu'elle avait accumulé depuis tant de temps pour pouvoir rentrer, sereine dans cette caravane. Pourtant, elle ne pouvait pas bouger, elle n'y arrivait simplement pas. Il fallait qu'elle se force, qu'elle bouge, sinon, il penserait que c'était lui, le problème. Non, Jane se défendait de croire à tout ça et se remit à essayer de marcher.
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Andrew Lewis

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptySam 3 Jan - 22:04

    [ C'est sympa, mais fais gaffe, j'vais attraper la grosse tête Caravane d'Andrew Lewis 774305 ]

    Andrew ne releva pas le fait qu’elle réponde par monosyllabe. Au moins, elle, ne s’aventurait pas sur les pentes raides de la discussion. Nombreuses furent ses chutes, à lui. Il n’était pas fait pour cela, alors, pourquoi bon sang, l’avait-il invitée à venir se réchauffer chez lui ? Le voilà qui regrettait déjà ce qu’il avait fait. De quoi pourraient-ils parler, une fois à l’intérieur ? Au fond, qu’importe. Si seulement elle pouvait parler un peu. Le son de sa voix sonne si bien à ses oreilles, semblable à un doux murmure. Si même elle ne parlait pas, il pourrait encore se plonger dans ses yeux troubles, y lire tout ce qu’elle ne disait pas tout haut. Qu’importe le temps que ça prendrait. Il était patient. Elle pouvait lui parler de la pluie, de l’équitation, de sa vie, il écouterait tout d’une oreille attentive, mais silencieuse. Oh, si elle voulait, elle pouvait lui faire autant de fois qu’elle voulait le sourire qu’elle venait de lui faire. Il ne voulait rien d’autre, c’était sa récompense pour sa patience. Son sourire, il en était certain, pouvait réchauffer le cœur le plus froid de la terre. Alors le sien... Le jeune homme ne lui rendit pas son sourire, mais posa sur elle un regard qui se voulait doux, mais qui restait son regard. Il lui tourna une nouvelle fois le dos, et se mit à marcher d’un pas maladroit, boiteux vers sa caravane. Que pouvait-elle penser de lui ? Un garçon coincé, sombre et en plus, qui avait une patte folle. Certes, c’était minime, une petite raideur, mais qu’irait-elle penser ? Peu importe, après tout, de s’attarder sur ce que les autres pouvaient penser. Il entra alors, remarquant sans émotion qu’il avait laissé la porte ouverte. Il savait qu’elle ne trouverait pas sa caravane des plus élégante, mais il venait d’arriver.

    - J’espère que tu ne veux rien d’autre, car pour l’instant, c’est tout ce que j’ai...

    Pour se donner une certaine contenance, et surtout éviter de faire une nouvelle fois quelque chose qu’il aurait pu regretter, il mit à préparer ce fameux chocolat. Entre temps, d’un geste qui se voulait le plus naturel du monde, il retourna une photo qu’il avait posée avant même d’avoir défait son sac, comme s’il s’agissait d’une simple page d’un livre. Ce geste ne produisit aucune émotion sur le visage fermé du garçon. Il se demandait si Jane était déjà rentrée, et si elle lui en voulait de l’avoir tutoyée. Ils seraient sûrement amenés à se voir plus d’une fois, alors pourquoi continuer à se vouvoyer ? Soudain, une pensée lui traversa l’esprit, et il fut tellement secoué qu’il renversa le lait, qui s’étala sur la table, et sur le sol. Il laissa plusieurs jurons s’échapper. Elle ne parlait pas beaucoup, peut-être parce qu’elle avait peur de lui ? Après tout, ils étaient deux parfaits inconnus, et qui lui disait qu’il ne lui voulait aucun mal ? Il pouvait se montrer si distant, et parfois si incompréhensible, qu’il pouvait l’effrayer encore plus. Il se revit alors, lui prenant doucement le poignet, et il se maudit. Sa mauvaise humeur refaisait surface, mais il s’obligea à l’éloigner.

    - Excuse-moi pour toute à l’heure...

    Il se retourna enfin, tenant dans ses mains deux tasses fumantes. Il devait avoir mis un certain temps, car il avait également essuyé le lait. Il déposa la tasse de Jane sur une petite table, et leva doucement les yeux vers elle. Il resta un moment sans parler, mais sentit un lourd silence s’abattre sur l’habitacle.
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptySam 3 Jan - 22:38

    [ Ah, tu l'as pas encore ? C'est pas comme si j'étais la première à te faire ce genre de compliments, nan mais ! ]

    Elle avait réussi. Réussi à avancer, avancer vers ce coeur battant. Et elle avait sourit, sans que personne ne puisse le voir. Il était déjà entré dans sa caravane et Jane avait remarqué qu'il boitait. Au lieu de se poser un tas de questions, Jane vit de cette ancienne blessure un charme en plus à Andrew, et jamais elle n'aurait jugé quelqu'un par rapport aux apparences. Il ne restait plus que quelques metres à parcourirent et enfin, elle serait au chaud dans une caravane. Voilà, ils étaient couvert, c'est quelques kilomètres, et, le bonnet toujours enfoncé jusqu'aux yeux, l'écharpe de nouveau remonté jusqu'au nez, Jane s'était arretée devant la porte. Elle n'osait pas entrer et était perdue dans ce qu'elle devait faire. Elle se demaindait simplement si oui ou non elle devait entrée, et, alors qu'elle était perdue dans ses pensées, la jolie brunette sursauta alors qu'un liquide blanc, du lait à première vue, se répendait sur le sol et qu'une rafale de jurons explosait. Peut être que Jane était finalement de trop. Avant ça, le jeune homme avait baissé une sorte de cadre photo, et même s'il avait fait ça le plus naturellement possible, Jane l'avait remarqué. Evidement, jamais elle ne poserait pas de question à propos de ça. C'était sa vie, et en aucun cas Jane avait envie de la troubler. Pourtant, en se décidant d'entrer dans la 'pièce', c'est ce qu'elle faisait peut être, toubler la vie d'Andrew...

    Plantée devant la porte qu'elle n'avait pas eu l'idée de refermer, Jane regardait tout de la caravane avec une attention particulière, comme pour masquer son trouble, son gène. Jamais elle n'avait été invité par quelqu'un, surtout un jeune homme, et elle avait du attendre 18 ans pour que cela arrive. Oh bien sur, il y avait déjà eu Edward, mais c'était différent, c'était son meilleur ami, son grand frêre, son protecteur. Là, ils étaient juste...personnes. Aucun ne se connaissait, et ils étaient tout aussi géné l'un que l'autre. Alors oui, la situation était différente à celle des années passées dans la chambre d'Edward. Rien qu'en repenssant à lui, Jane sentit les larmes lui remonter aux yeux. Qu'elle idiote elle faisait, là, au milieu d'elle ne savait quoi, en train de larmoyer pour une personne chère. Attrapant, une fois encore, son mouchoire, elle essuya le bord de ses yeux. Elle était déjà bien assez frigorifiée pour y rajouter, encore, des larmes. Ne sachant quoi faire, elle évitait soigneusement de regarder Andrew qui s'activait à nettoyer et à servir deux bons chocolats chauds. Essuyer ses yeux avaient été, depuis son entrée en 'scène', l'unique mouvement qu'elle avait fait. La porte, derrière elle, était toujours ouverte, elle avait toujours son bonnet et son écharpe lui recouvrant partiellement le visage, et elle tremblait toujours autant. Bizzarement, pourtant, elle se sentait presque bien. Bien...C'était un peu exagéré, elle se sentait...Quel mot était approprié à la situation...Calme ? Non. Heureuse ? Non. Appaisée ? Oui, c'était ça. Elle se sentait appaisée. C'était, depuis qu'elle avait appris la nouvelle, le seul moment de la journée où elle avait eu cette sensation appaisement, de douceur.

    Lorsqu'il servit, après avoir tout préparé, les deux chocolats chauds, Jane recouvrat la totalité de ses esprits et se retourna. Quelques minutes seulement c'étaient écoulées alors que Jane avait eut cette impression bizzar que le temps s'était accéléré. Refermant la porte précautioneusement, Jane venait de couper court au froid, et venait de les enfermer, tous les deux, dans cette espace confiné, et malgré une ambiance un tant soit peu lourde, chaleureuse. N'osant pas s'installer, elle resta debout devant la table alors qu'Andrew s'excusait. S'excusait !? Mais...de quoi ?
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptySam 3 Jan - 23:36

    Devant son air interdit, il sentit son sang se glacer, et un frisson le parcourir. Elle ne savait pas pourquoi il s’excusait, c’était certain. Pourtant, il ne voulait pas s’étendre sur son acte pour le moins déplacé. Que lui dire ? ‘ Oui... je suis désolé de t’avoir pris le bras, tout à l’heure, je ne sais pas ce qui m’a pris... ’ Oui, il pourrait facilement le lui dire, s’il parvenait à aligner deux mots sans se perdre dans un sujet qui n’a absolument rien n’avoir. Il sentit toute sa maigre assurance s’envoler, et décida que son chocolat était ce qu’il y avait de plus intriguant dans la pièce, si on évitait soigneusement les yeux doux de la jeune femme. Heureusement qu’il n’avait pas vu que les larmes s’étaient de nouveau invitées, car il n’aurait absolument rien su faire. Le silence de la jeune femme le troublait, et il ne parvint pas à redresser les yeux. C’est d’ailleurs à ses moments précis qu’il aperçu ses pieds. Enfin, ses chaussures. Il redressa vivement la tête et remarqua sa bêtise. Tous deux étaient debout. Un sourire amusé le prit, lui qui souriait si peu. Cet oubli l’amusait, et il se détendit.

    - Ce n’est pas encore le grand luxe, mais tu peux t’asseoir

    Et là, il soutint son regard. Ses yeux légèrement rouges, encore humides. Il se demandait si elle n’avait pas dit ‘oui’ à contrecoeur, si elle n’aurait pas du rentrer chez elle. Elle n’avait pas l’air bien, et il ne pouvait absolument rien faire pour elle. Elle ne voudrait certainement pas se confier à lui, et il ne pouvait pas lui poser ces questions indiscrètes. Que faire alors ? Il voudrait tant qu’elle soit plus à l’aise avec lui. Il voudrait qu’une complicité naisse entre eux. Qu’ils puissent se sourire quand ils se croisent, qu’ils puissent tenir une conversation qui puisse durer. Il voudrait qu’ils deviennent amis, car le seul qu’il avait pour l’instant, la seule dirons nous, était sa solitude. S’il continuait ainsi, il finirait fou, à parler à ses murs, à n’aimer que sa télévision, et à avoir peur du monde extérieur.

    - Qu’est-ce qui pouvait bien te mettre dans cet état, Jane ?

    Ce fut comme si ses lèvres avaient bougé seules, comme si sa voix s’était déclenchée sans son aide, et comme si son cerveau s’était subitement évaporé. Pourquoi avait-il posé cette question ? Ca ne le regardait absolument pas. Après tout, cette jeune femme lui avait-elle demandé pourquoi il boitait, alors qu’il n’avait pas encore l’âge de l’arthrose ? Lui avait-elle demandé pourquoi il avait ainsi retourné cette photo ? Il était incroyablement indiscret. Il lui parlait presque comme s’il l’avait toujours connue, mais il ne parvenait pas à trouver le juste milieu. Il baissa la tête, ferma les yeux. Elle savait de toute façon par où elle pouvait partir. Il se laissa presque aller sur son siège. Mais il est vrai, qu’au fond, il était curieux de savoir s’il s’agissait d’un chagrin d’amour. Ces choses là sont difficiles, mais elles finissent par passer. Il ne comprendrait pas vraiment comment on ne pouvait pas prendre soin d’une fille comme elle.


    Si j’avais été lui, j’aurais tout fait pour te voir sourire. Ce sourire qui illumine ton visage, et éclaire tes yeux. J’aurais tenté de te rendre heureuse... Mais je ne suis pas lui. Je m’égards je le sais. Tu pleurs peut-être un proche, un ami, un cheval ou un chien. Au fond, cela ne me regarde absolument pas... Mais si te confier pouvait te soulager...
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyDim 4 Jan - 0:08

    Tout c'était passé tellement vite. D'abord, il lui avait proposé de s'asseoir, chose normale, me direz vous. Et puis encore une main tendue, lui proposant de l'aide. Il lui avait tout bonnement proposé de ce confier, de tout lui raconter, si le coeur le lui disait. Evidement, et vu le comportement de Jane, il devait surement avoir une idée de la réponse. Pourtant, il avait essayer, comme si ce n'était pas perdu d'avance. Prenant tout dans l'ordre, Jane déboutonna agilement son manteau et l'enleva avant de s'assoeir sur l'une des banquettes de la caravane. En face d'elle et posé sur la table, le chocolat chaud dont un épais nuage de fumée s'évaporait. Pour un chocolat chaud, il l'était, chaud. Bref, une fois assise, la demoiselle posa son manteau sur ses genoux avant d'entourer, d'un geste automatique, la tasse qui contenait le liquide brulant. Ce contact chaud la fit frissoner et elle ferma les yeux l'espace d'un instant. Un rictus éttira le bout de ses lèvres et lorsqu'elle rouvrit les yeux, ils atterirent, comme attirés par un aimant dans ceux d'Andrew. Et ils se retrouvaient à se contempler au plus profond d'eux même. Ils se parlaient. Les mots seuls étaient absents.

    Plongé dans ce regard si énigmatique, Jane se rendait compte de sa maladresse. Pourtant, elle n'arrivait pas à se résoudre à détourner le regard. Elle ne soutenait pas celui du jeune homme, non, elle plongeait juste dedans, cherchant, à son plus grand étonnement, même à rester en contact avec les prunelles sombres d'Andrew. Tout était si étrange à cet instant précis. Jane était tiraillée par deux sentiments extrêmes. La tristesse. L'envie, l'envie de découvrir qui il était vraiment. En fin de compte, ce n'était finalement pas des sentiments extrêmes. Ils allaient juste bien ensemble, ils se completaient.


    - Merci. -

    Son souffle était court bien que régulier, et Jane se rendait compte qu'elle était là, bêtement, assise, prenant beaucoup de place. Toujours quelque chose pour gacher les essais de sociabilisation qu'elle tentait... Se décalant vivement vers un coin de la banquette afin de laisser un peu plus de place pour que le jeune homme puisse à son tour s'installer, elle déplaca sa tasse de chocolat. Pas la peine de dire que la moitié de la substance liquide termina sur ses genoux, elle était tellement maladroite...Sursautant donc, Jane se dépecha de trouver un mouchoirs survivant de ses larmes dans les nombreuses poches de son manteau avant de nettoyer toutes les bétises qu'elle faisait. La sociabilisaion, oui, mais il y avait encore de gros efforts à fournir...
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyDim 4 Jan - 13:58

    Il n’aimait pas tous ces silences. Il avait besoin de mots, de phrases, d’expression dans la voix, pour savoir à quoi s’en tenir. Il voulait pouvoir avoir des points de repères, mais elle était si silencieuse.

    S’il te plait, ne me laisse pas interpréter n’importe comment tes silences. J’aimerais entendre ta voix, pour autre chose qu’un ‘oui’ ou un merci quelconque. J’aimerais que tu me parles de toi, car j’ai envie de te connaître. Je l’avoue, tes silences m’agacent. Je ne sais pas comment agir avec toi. Tu ne souhaites pas te confier, je te respecte... Je suis un peu comme toi, au fond. Je suis incapable de me livrer, à la personne même qui semble le plus digne de confiance. Je suis désolé, désolé que tu ne puisses pas te détendre avec moi, que tu ne puisses pas rire, ni même sourire. Je ne suis pas très marrant, je sais bien.

    Le jeune homme mit un certain temps avant de revenir à la réalité. Mais il y revint, et brusquement. En lui faisant une petite place, Jane avait renversé une partie du liquide brûlant, qui se répandait à présent sur ses genoux. Andrew demeura absent, comme s’il n’avait pas remarqué cette scène. Si proche ainsi, si proche d’elle, il sentait le tissu délicat de ses vêtements contre lui. Il sentait son parfum, et une vague d’émotion le submergea. Il se releva précipitamment, non pas parce qu’une goutte du liquide l’avait également atteint, mais parce que cette jeune femme provoquait en lui des sensations qu’il préférait oublier bien vite. Il ne voulait pas réagir comme beaucoup d’autres, se laisser bercer par les charmes d’une belle femme en détresse. Elle devait sortir, en vitesse.

    Tu n’es là, à côté de moi que depuis peu de temps. Mais je sais, oh oui je sais que je mettrai un long moment avant d’oublier tes traits fins, tes cheveux qui ondulent légèrement. Je mettrai plus de temps encore, avant d’oublier ton parfum. Il imprègne à présent mon habitacle, je t’en veux. Tu représentes pour moi une tentation de plus, une punition pour quelque chose que cette fois, je n’avais pas fait.

    - J’aimerais que tu sortes. Je suis désolé pour le chocolat chaud, pour mon indiscrétion, et encore bien d’autres.

    Le garçon avait essayé de faire des efforts pour se montrer sympathique, agréable, amical. Mais il a vécu trop longtemps seul. Cette rencontre venait trop vite, et réveillait des sensations que le jeune homme pensait à jamais enfuies. Ce n’était pas de gaieté de cœur qu’il lui priait de sortir. Il aimait sa présence. Il aimait beaucoup de choses chez cette femme. C’était bien là le problème, ça l’effrayait tellement. Il détourna légèrement la tête, une ombre cachant l’expression de son visage.

    Pardonne moi ma colère, et mes maladresses. Laisse moi le temps, s’il te plait. Laisse moi le temps de m’habituer à toi. Peut-être, la prochaine fois, parviendrons-nous à communiquer comme des gens civilisés. Peut-être aussi, parviendrais-je à t’inviter autre part que chez moi. Je te promets, je ferai des efforts, car tu le mérites...
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyDim 4 Jan - 14:15

    Jane avait fini de nettoyer son pantalon ainsi que son manteau. Et voilà, c'était fini, parcqu'il lui avait demander de sortir. Le regard de la jeune femme s'était assombri d'un coup et elle s'était levée maladroitement. Instable sur ses jambes, elle dévisageait Andrew. Ils ne comprennaient pas, et c'était surement mieux ainsi. Elle lui souria, esseyant d'effacer toute tristesse. Oui, le sourire qu'elle offrit au jeune homme se voulait amical, ou en tout cas naturel. Reposant la tasse de chocolat qu'elle n'avait finalement pas touchée, Jane se dirigea vers la porte de la caravane, enfilant son manteau taché. Il aurait le droit à une bonne lessive celui là. Ouvrant la porte, elle esseya de parraitre agréable.

    - Merci beaucoup pour cette invitation. Le chocolat chaud avait l'air très bon... -

    Elle s'arrêta. Sa voix tremblait, et Jane était tout simplement incapable de dire pourquoi. Mais il fallait qu'elle termine ce qu'elle avait à dire, pour qu'il n'est pas l'image d'une cruche sortant de sa nouvelle maison...

    - Mon pantalon en a bien profité, je le sens ! -

    Son visage se décrispa au maximum, même s'il était encore ridé par la culpabilité d'avoir tout gaché. Descendant les marches de la caravane, elle prit soin de refermer la porte, laissant Andrew, seul, face à deux tasses de chocolats chauds. Jane se mit à marcher, prenant soin d'éviter les plaques de givre qui s'étaient formées sur le sol. Tout en avanvant vers elle ne savait où, la brunette enfila de nouveau son bonnet et son écharpe qu'elle n'avait finalement pas quitté longtemps. Mais il avait voulu qu'elle sorte, et pour eux deux, c'était surement mieux ainsi... Hésitant à se retourner, Jane ne savait pas vraiment quoi faire. Elle savait que si elle retournait à sa caravane, elle ne tiendrait pas cinq minutes sans pleurer, alors pourquoi tenter le diable ? Peut être devait-elle aller découvrir la ville proche de TRC, ou alors voir les chevaux qui devait être aux prés ou aux boxs. Que devait-elle faire pour ne pas sombrer une nouvelle fois alors qu'elle avait peut être trouvé une aide ?
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyDim 4 Jan - 15:03

    [ Terminé Caravane d'Andrew Lewis 220355 ]
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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis EmptyDim 4 Jan - 15:19

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MessageSujet: Re: Caravane d'Andrew Lewis   Caravane d'Andrew Lewis Empty

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